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De la mastication en milieu scolaire

15 Octobre 2017, 10:58am

Publié par Claire Mazaleyrat

J’ai une obsession, dans mon travail de remâchage et rabâchage de principes éducatifs fondamentaux : je ne tolère pas les chewing-gums. A cet égard, je constate depuis plusieurs années une diversification croissante des techniques masticatoires de mes élèves, dont je ne peux pas aller vérifier le fond de la bouche sans nuire à toute dignité et positionnement, car ils semblent mâchouiller en permanence qui leur propre langue qui des doudous minuscules qui des pensées obscures, et me pose les questions suivantes : dans quelle mesure les corps que nous instruisons ingurgitent-ils la substantifique moelle du savoir, et la ruminent-ils, que recrachent-ils, pourquoi le crachat est-il manifestation du mépris, dans quelle mesure puis-je me permettre un contrôle des corps et où celui-ci commence-t-il, la mastication est-elle ‘ordre intellectuel ou physique, quelle purée leur donne-t-on à ingérer, pourquoi les morceaux sont-ils si difficiles à avaler, quel est le rôle des dents, moins les incisives mordantes dont l’on sous-estime le rôle que les molaires dans l’institution scolaire suis-je une maman pélican.

  1. Du gavage des oies

La transformation des modes de production de la pensée comme de la matière qu’a entreprise la révolution industrielle ne cesse d’accroitre son domaine. Dans le domaine agro-industriel, la technique sauvage et artisanale du gavage des oies à la papa au fond des fermes gasconnes laisse place, face à une demande exponentielle de foie gras pour les fêtes, à des pratiques moins paternalistes dont la cruauté est paradoxalement mise en valeur à mesure que l’on se gave à son tour du foie malade des oiseaux. Dans le domaine qui est le mien, la double injonction du taux de réussite supérieur à 80% d’une classe d’âge au baccalauréat et d’accueil en lycée général d’un public toujours plus nombreux génère les mêmes effets. Au nom de l’égalité des chances, dont je me réjouis, tout le monde a droit à son foie gras de Noël. Mais pour qu’il soit également partagé, la qualité de la réflexion, et le temps de préparation des bêtes, ne cesse de se réduire. On fait valoir la nécessité de la méthode : ce qui importe, c’est désormais d’apprendre à apprendre. Peu importe de quel grain on nourrit l’animal, il faut qu’il produire du gras, ou du diplôme. Peu importe le texte : repérage des figures de style, problématisation en lien avec les objectifs de séquence, production d’un plan en deux parties, rédaction de paragraphes argumentés. Pour être plus autonomes, les élèves comme les canards sont évalués, calibrés, mesurés. Qu’ils ingèrent, qu’ils recrachent exactement ce qui est attendu par l’item 764370 et qu’ils n’oublient pas l’aliéna en début de paragraphe qui coûte un demi-point, au même titre que le surlignage des titres des œuvres. De cette production systématique de matière écrite découle une production pédagogique extrêmement calibrée elle aussi : il n’y a plus de place pour les divagations autour d’un texte, l’interprétation est payée à la ligne, et certains principes valent leur pesant d’or, car ils sont applicables et duplicables à l’infini de la chaîne. Mes dernières appréciations étaient réduites à l’onomatopée, voire au cri d’orfraie : PPA, pas de plan apparent, MD, voire TMD, mal dit, très mal dit, qui exige une correction syntaxique souvent réduite à ce conseil : écrivez des phrases simples. Et quelques injonctions supplémentaires : Confrontez. Citez. Guillemets. Phrase de transition ? Revoir le réalisme. La vertu de la simplicité ne génère pourtant pas toujours l’efficacité, car certains petits esprits obtus sont réfractaires à la compréhension des impensés d’une consigne, et s’obstinent à ne pas appliquer la méthode -ou à ne pas la comprendre. Ils posent alors d’abominables questions, comme cette dernière d’Irfan : « Mais madame ça sert à quoi ? » Deux réponses mignonnes comme un cou de cygne sur un lac au coucher de soleil fusent : « ça sert à avoir le bac », et « le français ça sert à bien s’exprimer ». Je démens formellement la deuxième : « Mes petits canard, vous savez bien que ça ne sert plus à rien depuis longtemps, ce que vous faites au lycée. Vous savez suffisamment écrire et lire pour vous débrouiller dans la vie de tous les jours. C’est justement parce que ce n’est plus « utile » que c’est indispensable. Pour être des adultes libres quand vous aurez fini vos études, vous avez besoin d’apprendre à penser par vous-mêmes, et de connaître la pensée des gens qui vous ont précédé, et le commentaire de textes aide à former cette pensée. » Je sais faire de belles phrases. Mais quand immédiatement après cette déclaration d’amour à la liberté et à la beauté de la pensée je leur demande d’organiser en colonnes les citations, procédés et interprétations dans le texte de Boris Vian en fonction de la sous-partie que chaque sous-groupe sous-traite, je conçois qu’Irfan ait envie de me cracher à la gueule mes belles paroles. C’est un canard boiteux, insolent et paresseux, assez improductif en somme. Dans mon élevage intensif d’oies, je fabrique aussi des oisifs braillards. Je n’atteindrai probablement pas mon taux de rendement, malgré la fiche-méthode que je viens de leur pondre.

2. De la rumination des bovidés

Trente-cinq adolescents ruminent les phrases que j’écris au kilomètre sur un grand tableau blanc. Premier recopiage qui sera bientôt suivi de la phase de mise en fiches/apprentissage/ remâchage des idées essentielles jusqu’au jour fatidique de l’oral du bac, fin de la digestion. On doit pouvoir filer la métaphore jusqu’à théoriser sept étapes assurant la finalité de l’abattage des bœufs : la viande est bonne, ils connaissent leurs textes. Montaigne et Rabelais se sont posé toutes les questions qu’on oublie sur le processus digestif des apprenants, et de si nombreux pédagogues après eux que je me contenterai d’une série de remarques. Construire le sens par la mise en activité des élèves est une chose, retenir ce qui a été produit en vue de le reproduire à son tour en est une autre, qui ne sollicite ni les mêmes efforts, ni le même intérêt, et sur quoi se concentrent toutes les critiques. La mémoire est méprisée, c’est la qualité des ânes. La répétition est lassante, d’autant plus qu’il convient de renouveler sans cesse un intérêt vacillant, qui n’est jamais acquis. On court après la nouveauté et l’activité frénétique. Produire toujours du neuf, n’est-ce pas précisément le leitmotiv de la société de consommation que l’école prétend critiquer en faisant l’élève acteur de ses apprentissages. Paradoxe épuisant, auquel j’oppose l’image de la lente vache qui rumine éternellement une herbe plus très fraîche en regardant passer des trains. Si l’âne comme le bœuf sont l’objet de tout notre mépris, l’un parce qu’il est bête, l’autre parce qu’il n’est qu’une masse mâchante, une force passive, gloire à la force d’inertie. Je me bats contre elle jusqu’à l’épuisement de mes forces de mouche du coche. Mais elle est aussi vertu de résistance à des cadences d’apprentissage forcées, à une liberté imposée de l’extérieur, à un système fondamentalement hypocrite : veuillez apprendre. Eh bien non, on ne veut pas toujours. Pas ça, ou pas comme ça. On n’a pas nécessairement envie de devenir plus intelligent, plus cultivé, plus alerte, et c’est sans doute dommage, et ça me fait peine, et je les harcèle sur mon cheval comme un cow-boy des grandes plaines tentant de faire traverser au troupeau le Rio Grande sous un soleil de plomb ; à quoi l’on m’oppose un bruit de bouche. Une mâchoire pendante. Un œil vide. Une révolte contre cette idéologie de l’effort constant, de l’action productiviste (il faut faire écrire les élèves à chaque séance. Un bon cours est un cours où l’on parle, s’écoute, écrit, et lit) par la force d’inertie, toute entière concentrée dans ces infatigables mâchoires qui broient du vide, de l’air, du plastique sans goût.

Ils ruminent. Ce qui en sortira à l’issue des sept étapes de leur digestion, je n’en ai pas la moindre idée. Peut-être que dans la masse ils trouveront l’herbe de sainte vertu qui, pour eux, aura un sens. Peut-être pas. Peut-être que ces infinies heures de lecture, d’écriture, de discussions autour d’un texte, de production de matière argumentée ou poétique, ne leur apporte rien. Qu’ils perdent des heures de leur vie à m’écouter d’une oreille. On les parque dans des lycées, au nom de principes sans nul doute vertueux : l’instruction, le droit d’apprendre, pour tous, le plus longtemps possible. Et ce n’est plus une question d’orientation, comme on se l’est souvent dit pour se rassurer quant à notre inutilité trop souvent pressentie. Ni seulement une question de société : des spectateurs passifs, dé-responsabilisés, aliénés, étrangers au monde. Je ne crois pas que la vache mérite cette image-là non plus : si elle regarde d’un œil morne le train qui passe, et meugle puissamment de sa belle voix profonde, elle est paysage, elle est être-au-monde, elle est matière à manger qui nous nourrit ou nous allaite, elle est l’immense force tranquille de ce qui résiste à toutes les agitations stériles. Si elle finit le plus souvent dans notre assiette, reconnaissons à sa rumination profondément étrangère à nos grignotages intempestifs une altérité déconcertante, qui nous rappelle que le monde tout entier ne suit pas notre rythme, n’écoute pas notre sainte parole, n’est pas à notre écoute, ne participe pas, plein d’ardeur, à nos vaines cavalcades. Et peut-être, du reste, que nous mangerons moins de viande dans les décennies à venir.

3. Du mordant muselé

Enfin si l’on mastique tant en cours, c’est le plus souvent la meule qui écrase le grain et l’ivraie, et les remarques incisives, mordantes, sont précisément celles qui nous manquent. On veut du chien dans l’oie, dans la vache, et la plupart du temps on se retrouve avec un roquet. Un gosse qui aboie et dont l’insolence idiote n’est que le reflet d’une éducation à revoir. J’en ai plein les classes, des petits roquets, qui ne s’expriment que pour râler. J’aimerais qu’ils réagissent à un texte, et ils me demandent de me pousser pour voir le tableau. L’idiot regarde le doigt qui montre la lune. Et comme c’est facile, cette posture de sage insensible aux aboiements des chiens du moment que sa caravane passe. A la force d’inertie et à ses vertus, j’ajoute alors l’agacement comme outil de remise en cause des autorités. Je ne prétends pas que leurs protestations soient très intelligentes, ni qu’elles élèvent le niveau du débat. C’est stérile, c’est vain, on perd du temps à reprendre un élève qui a « répondu » à une remarque sur son comportement. Et le troupeau derrière retourne à son inertie pendant que le roquet aboie. Ou le chien de montagne, qui écarte du troupeau le berger dingue venu les convaincre d’aller paître dans le désert. On s’esquinte à les mener dans les altiers pâturages de Diderot, dont l’esprit leur semble assez peu plaisant, et on a toujours un petit caniche qui mordille la jambe pour faire diversion : l’eau est plus fraîche ailleurs, dans des digressions sans fin. L’art de la conversation chez Diderot ne méprise d’ailleurs pas ces sautes du coq à l’âne et le signifiant se tapit souvent dans le dérisoire. Même si je pense que la pensée de Rousseau est riche et qu’elle m’apporte une sorte de compréhension du monde et de l’homme plus vaste qu’une discussion pour savoir si c’est Malika ou Kemal qui a piqué la trousse de Kenza, les deux réalités coexistent, et je ne peux l’ignorer. Comme je ne peux ignorer sérieusement ce que j’exige de ces trente-cinq corps assis face à moi : se tenir, adopter une posture presque immobile, noircir des pages, se taire ou lever la main pour dire un truc pertinent sur le texte, faire taire absolument toute manifestation du corps, parfois huit heures par jour, au profit de l’Esprit, alors même que ces individus ont un corps qui a besoin de bouger, qui bouillonne, qui a des désirs et des besoins. Au fil des années, de plus en plus souvent on me demande à sortir pour aller aux toilettes en plein cours, ce qui aurait été parfaitement inconvenant quand j’étais assise à leur place, il y a vingt ans. Ils n’apprennent plus à attendre : ils grignotent à chaque interclasse, ils vont aux toilettes quand ils en ont subitement envie au lieu d’attendre l’heure, ils baillent, ils parlent, ils s’affalent dans des positions de piliers de bistrot sur leur petite table. Le goût de l’effort et de la persévérance, la capacité à surmonter ses pulsions me semblent pourtant importantes. Mais à force de les museler, on a fait taire tout naturel chez ces enfants, qui réclament des fiches méthodes et de l’autorité, qui sont devenue des bons toutous à leur maître et se content le plus souvent de jappements agressifs quand on trouble leur confort, quand on attend les dents du loup révolté contre l’Injustice. Je veux dire : s’ils sont des corps plutôt dociles, qui se plient plus ou moins aux règles que leur impose l’institution scolaire et recrachent ce qu’on leur demande avec plus ou moins d’adresse et d’application, c’est qu’on a eu peur du loup. Ils ont pris celle qui leur restait, à l’intérieur toujours : le chienchien. Qui mordille les mollets et mène le troupeau, ou l’agace, qui aboie contre les mouches au lieu de se concentrer, bref qui nous énerve. Les élèves du fond, comme les molaires dans une bouche qui mordille ou mâche la même rengaine d’année en année, ont pris la place des incisives et des canines, celles qui tranchent, celle qui coupent, celles qui égorgent. Ils mâchouillent leur vieux doudou, parce que nous en avons fait de vieux animaux domestiques qui s’agacent les dents sur un bout de chiffon pour tromper leur ennui, ou leur paresse. Les meilleurs sont nos chiens savants, et je me sens, tout aussi domestiquée, la mouche qui hante étables et cuisines de ferme, inutile dans son bourdonnement agaçant, mais présente, obsédante, figurants dans ses mouvements browniens des dessins improbables. A défaut  d’autre fonction que la multiplication des asticots, que la mouche bourdonne, agace, maintiennent éveillé. Un puissant coup de mâchoire, un coup de sabot ou de bec, réveillera quelque instinct sauvage de liberté quand on voudra une bonne fois s’en débarrasser.

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N
Bonjour je me prénomme nadia mère de 3 enfants. Je vivais à briouze avec mon mari, quand en 2018 il décida d'aller en voyage d'affaire à Bresil , où il tomba sur le charme d'une jeune vénézuélienne et ne semblait même plus rentrer. Ces appels devenaient rares et il décrochait quelquefois seulement et après du tout plus quand je l'appelais. En février 2019, il décrocha une fois et m'interdit même de le déranger. Toutes les tentatives pour l'amener à la raison sont soldée par l'insuccès. Nos deux parents les proches amis ont essayés en vain. Par un calme après midi du 17 février 2019, alors que je parcourais les annonce d'un site d'ésotérisme, je tombais sur l'annonce d'un grand marabout du nom ZOKLI que j'essayai toute désespérée et avec peu de foi car j'avais eu a contacter 3 marabouts ici en France sans résultat. Le grand maître ZOKLI promettait un retour au ménage en au plus 7 jours . Au premier il me demande d’espérer un appel avant 72 heures de mon homme, ce qui se réalisait 48 heures après. Je l'informais du résultat et il poursuivait ses rituels.Grande fut ma surprise quand mon mari m’appela de nouveau 4 jours après pour m'annoncer son retour dans 03 jours. Je ne croyais vraiment pas, mais étonnée j'étais de le voire à l'aéroport à l'heure et au jour dits. Depuis son arrivée tout était revenu dans l'ordre. c'est après l'arrivé de mon homme que je décidai de le récompenser pour le service rendu car a vrai dire j'ai pas du tout confiance en ces retour mais cet homme m'a montré le contraire.il intervient dans les domaines suivants<br /> <br /> Retour de l'être aimé<br /> Retour d'affection en 7jours<br /> réussir vos affaires , agrandir votre entreprises et trouver de bon marché et partenaires<br /> Devenir star<br /> Gagner aux jeux de hasard<br /> Avoir la promotion au travail<br /> Envoûtements<br /> Affaire, crise conjugale<br /> Dés-envoûtement<br /> Protection contre les esprits maléfices<br /> Protection contre les mauvais sorts<br /> Chance au boulot évolution de poste au boulot<br /> Chance en amour<br /> La puissance sexuelle.<br /> agrandir son pénis<br /> Abandon de la cigarette et de l'alcool <br /> Guérir tous sorte de cancer <br /> portfeuille magic multiplicateur d'argent <br /> <br /> voici son adresse mail : maitrezokli@hotmail.com vous pouvez l'appeler directement ou l 'Ecrire sur whatsapp au 00229 61 79 46 97
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L
Bonsoir a tous<br /> <br /> Je suis ici pour faire témoignage a un grand Mr grâce a qui ma vie a repris son sens . J'avais des problèmes de couple avec mon mari car je n'arrivais pas a faire d'enfants après 16 ans de vie commune avec mon homme et il m'a laissé et a demandé le divorce .Un soir sur le net j'ai vu les coordonnées de ce Mr que je vais vous présenté par la suite qui m'a rapidement faire revenir mon homme et avec ces médicament traditionnels j'ai maintenant 2 merveilleuses filles et un garçon avec mon homme .<br /> Cet homme grâce auquel ma vie a repris son sens s'appel Maître Gbedekpogbe Médium, Voyant, Marabout sérieux, il vous aide à résoudre tous les problèmes auxquels vous ne trouvez pas de solution.<br /> Remarquable spécialiste du retour de l’être aimé, il vous fait revenir définitivement l’élu de votre cœur <br /> Domaine de L'amour Sentimental : <br /> Le Retour Affectif - Le Retour D'Affection <br /> Amour Perdu , Récupérer son Ex - l’Être Aimé - l’Âme Sœur , Se faire Aimé d'une Personne , Attirer une Personne (Homme/Femme) par un Sortilège d'amour ou Sort , <br /> L'Envoûtement Amoureux/L'entente Sexuel sur une Personne , Blocages Sentiments Amoureux Perdu , Sauvez/Protéger Son Couple , Annulé une Rupture/Séparation , <br /> Éloignement Rivalité/Jalousie ; Fidélité.<br /> <br /> Je vous laisse son contact<br /> <br /> Email D'urgence : maitregbedekpogbe@live.fr<br /> <br /> Telephone 24H/24 : 0022 996 141 415<br /> <br /> WhatSapp : +22 996 141 415<br /> <br /> Viber : +22 996 141 415<br /> <br /> Imo : +22 996 141 415<br /> <br /> SITES WEB : https://medium-voyance-maitre-marabout-32.webself.net/accueil<br /> <br /> Site Web : https://maitre-marabout-medium-voyant-gbedekpogbe-58.webself.net/accueil<br /> <br /> <br /> Merci
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